Lac dans un cratère de volcan

L’amour en soi est une chose incongrue. D’une magie si forte on ne peut se moquer, mais un jeu si confus ne doit pas être pris tant au sérieux. Comme on ne met pas sa vie dans les mains d’un bourreau.

Être en couple, c’est certes beau. Mais parfois trop suffocant pour deux Sans les chaines qui nous lient, on respire un peu mieux On s’ouvre à l’ennemi, on l’accueille dans son lit Un jour il est notre hôte, et l’autre le lendemain On ne peut briser un cœur qui ne nous appartient

Le voit-elle de mes yeux, l’entend-il de mon sens ? Je compris notre erreur, en les voyant ensemble. Une amitié sans faille, en apparence de fer. Mais comment ignorer la malice dans ses yeux verts, nos mains qui s’effleurent, nos moments complices ? Nous sommes quatre amis qui se sont connus trop vite. Deux côté jaune, deux côté blanc. Quand je reviendrai de voyage j’aimerais changer de camp.

Courant à reculons, nous sortirons de ce pas En tout bien tout honneur, sans geste déplacé Car l’amitié qui nous lie se prône aussi ouverte Rien ne défend de nous ébattre dans les mêmes draps Abreuvons-nous secrètement des miettes du passé

Volcan

Photo par Wilson Latacunga